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23/03/16 Le travail change et la ville ?

5 à 7 du Club Ville Aménagement

Conférence-débat avec Bruno Marzloff, sociologue et en débatteur, Jean-Luc Poidevin, directeur général délégué Ensemblier Urbain et président-directeur général
Villes & Projets.

Programme conçu et animé par Ariella Masboungi, inspectrice générale de l’administration du
Développement durable.

Le travail « Sans bureau fixe », titre d’un livre de Bruno Marzloff, amènera-t-il le monde de l’aménagement à penser différemment sa programmation urbaine, et les urbanistes à repenser leurs schémas urbains ?
Tout le laisse croire. Ces SBF (sans bureau fixe) échappent au télétravail isolé chez soi, s’écartent de la routine domicile travail et s’évadent du CDI, base de l’emploi salarial en bureau fixe. La réduction des surfaces de bureau s’accentue, les cafés connectés, télécentres et autres hébergements du travail délocalisé se multiplient. La flexibilité devient un dogme poussé jusqu’à la mutalibilité des bâtiments. Des polarités nouvelles se fabriquent, éphémères ou durables, affectant les rapports centre-périphérie. La multi-fonctionnalité des espaces prévaudra-t-elle sur l’urbanisme fonctionnel ?

La massification du digital, tiré par les outils du travail, accompagne le développement d’une ville qui se veut « servicielle » avant d’être « intelligente ». La ville collaborative – que dessinent ces « lieux communs » du travail (coworking, fablabs, hackerspace, pépinières…) fait mentir les prévisions pessimistes pour l’espace public et la vie urbaine. Le numérique, plutôt porteur de co-présence, façonne des communautés inédites, en même temps qu’il propulse une autre économie fondée sur les partages. L’agilité affranchit le travailleur de son tropisme vers le « siège » de l’entreprise. Cette même agilité conduit à repenser l’aménagement et l’exploitation des lieux en flux « espace-temps ». Cette évolution est déjà là, parfois invisible physiquement mais significative dans ses usages.
Comment percevoir les mécanismes en cours de cette évolution urbaine souterraine ? Et comment prendre appui sur l’évolution du travail pour mieux faire la ville ? Comment éviter, un siècle après l’erreur d’une ville de l’automobile, une ville du numérique ?

« La construction, l’architecture, l’urbanisme, doivent être résilients, malléables, réversibles, flexibles, multimodaux… Il ne s’agit plus de dicter les usages des utilisateurs, mais de les écouter. Au contraire même, l’enjeu est d’offrir un potentiel opportuniste », nous dit Bruno Marzloff s’interrogeant sur le mouvement ambivalent de concentration et de dispersion. De cette tension entre le travail fordiste, centrifuge et cloisonné et sa version actuelle centripète, ouverte, innovante, dépendra à son sens le sort de la ville et celui de la société que les travailleurs de demain construiront.

mercredi 23 mars 2016 de 17 h à 19 h, amphithéâtre R02,
Lieu : Tour Séquoia, La Défense (plan d’accès joint)
Métro (ligne 1) / RER A  : La Défense (esplanade)

Si vous souhaitez y participer, inscrivez vous en ligne ici.

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