Accueil > Centres de ressources > Espaces de travail > Actualités > 16/01/17 - Genre, travail, mobilités : regards croisés
samedi 16 janvier 2016
Le séminaire public de l’équipe de recherche GTM cette année intitulé « Genre, travail, mobilités : regards croisés » se tiendra au site Pouchet du CNRS. Il tentera de construire des rencontres entre des perspectives de recherche différents autour d’un thème spécifique par séance. Ainsi se développeront de nouvelles dynamiques de recherche déclenchées par ces rencontres inhabituelles.
Le séminaire public de l’équipe de recherche GTM cette année intitulé « Genre, Travail, Mobilités : Regards croisés » se tiendra au site Pouchet du CNRS . Il tentera de construire des rencontres entre des perspectives de recherche différents autour d’un thème spécifique par séance. Ainsi se développeront de nouvelles dynamiques de recherche déclenchées par ces rencontres inhabituelles. Au mois de Mai, il n’y aura pas de séance en raison du colloque Cresppa « Le genre comme pensée critique : Corps, Nation, Travail ».
Programme
Il s’agit de proposer une réflexion sur les territoires disciplinaires, dont les bornes sont souvent aussi bien gardées - mais heureusement - aussi perméables que les frontières nationales.
Penser des rapports de pouvoir naturalisés ou rattachés à des rapports sociaux plus visibles et reconnus, amène à la quête, sans cesse déçue, d’une correspondance entre des questionnements qui surgissent de manière anarchique et imprévisible de l’hétérogénéité de l’expérience quotidienne de la recherche et de l’enseignement, et les méthodes, les catégories d’analyse, les questionnaires canoniques et les sources autorisées qui transforment ces questionnements en objets légitimes de recherche pour chacune des sciences sociales et humanise constituées. Inadéquation dont l’enjeu est moins l’interdisciplinarité – concept qui réaffirme parfois la pertinence des cloisons disciplinaires au moment même où il est censé l’interroger – que le décalage entre « l’impureté » de l’expérience humaine (et du langage qui l’exprime et lui donne du sens) et le purisme des sciences censées l’étudier et l’expliquer.
Malgré ses appels à l’interdisciplinarité, c’est sur ce terrain commun de l’expérience qu’est revenue, et revient dans ses meilleurs moments, la recherche sur les femmes et le genre - mais aussi sur la "race", le fait colonial, la sexualité, pour explorer ce qui avait été omis ou marginalisé par les procédés d’abstraction qui accordent aux catégories scientifiques de chaque discipline leur validité "universelle".
Aborder dans une perspective transdisciplinaire ces éléments écartés, amène à prendre au sérieux le verdict sévère de l’école de Francfort : les sciences humaines trahissent en effet "la promesse faite à l’esprit humain" quand elles traitent ces fragments de l’universel comme "contingents, insignifiants et irrationnels", ou, quand elles classent l’injustice sociale "dans la catégorie de faits bruts" inaccessibles au jugement de valeur.
Eleni Varikas est professeure émérite à l’Université Paris 8 et membre de l’équipe Cresppa-GTM.
LIEUX
CNRS, 59/61 rue Pouchet, Cedex 17
Paris, France (75849)
Plus d’informations et inscription ici
Programme à télécharger